The painted word
Painting, poetry, and Haiti’s other avant-garde
Abstract
This article exposes a tradition of literary experimentation in Haiti which goes back to the work of the largely overlooked poet Magloire-Saint-Aude. Long after his death in 1971, a new generation of Haitian writers has followed his lead and has split from the militant, realist writing inaugurated by
Cet article propose de dégager une tradition de littérature en Haïti qui date de l’oeuvre du poète méconnu Magloire-Saint-Aude. Plusieurs années après sa mort en 1971, une nouvelle génération d’écrivains a suivi son exemple et a rompu avec une écriture militante et réaliste inaugurée par l’indigénisme et illustrée dans les ouvrages des écrivains engagés de gauche tels que Jacques Roumain. La théorisation d’une poétique matérialiste tirée de la peinture par Édouard Glissant nous permet d’expliquer l’influence exercée par Saint-Aude sur une nouvelle génération littéraire. Le fait que l’art est capable d’évoquer l’opacité des choses a créé le potentiel pour une littérature expérimentale qui n’est ni référentielle ni représentative. Dans la peinture populaire haïtienne les romanciers ont trouvé un tel modèle pour traduire un imaginaire haïtien moderne.